À la recherche de l’emploi de rêve !

Ce que je remarque beaucoup dans ma pratique, c’est la volonté de trouver un emploi de rêve, un emploi « coup de foudre ». Vous savez ce désir de dire : « Quand, je vais trouver le projet ou l’emploi de mes rêves, je vais tout de suite savoir que c’est pour moi. », comme un déclic qui s’opère en un claquement de doigts.

En réalité, lorsque ce déclic s’opère, c’est souvent un vieux souvenir que je redécouvre avec la personne, un peu comme une vieille photo ou un objet dans une boîte poussiéreuse qu’on retrouve dans un grenier. Moi, je suis le guide et l’une de mes questions favorites est : « Et si on l’ouvrait cette boîte, qu’est-ce qu’on y retrouverait ? ».

C’est à ce moment précis que la découverte commence, nous ouvrons ensemble cette boîte du bout des doigts lentement mais sûrement. La poussière s’éparpille dans l’air, l’odeur du vieux carton qui vient se mélanger à l’odeur du grenier réveille de vieux souvenirs. Un silence rempli d’excitation, de nostalgie et de curiosité s’installe entre la personne et moi.

Une fois la poussière retombée, devant la boîte maintenant ouverte, nous découvrons le premier objet. Cet objet représente ce qu’elle aimerait devenir et ce qu’elle voudrait faire. La personne me raconte son histoire à travers l’histoire de l’objet. Vous savez un peu comme lorsqu’on raconte un voyage qu’on a fait et qu’on décrit les moments marquants. Moi, j’écoute attentivement le son de sa voix, les mots qu’elles utilisent pour s’exprimer, je lui pose des questions et je reformule.

Parfois, certains objets sont endommagés par le temps. Il y a aussi des photos abîmées par la lumière, des bouts déchirés, etc. Alors, je demande à la personne de reprendre les objets de cette boîte qui lui appartiennent et je lui propose de mettre de côté les objets inutiles, ceux qui n’ont plus de valeur à ses yeux. Pendant ce temps, je vais chercher un pot de colle, de la peinture, des pinceaux, de la paillette, des crayons, des autocollants et je me rassois à ses côtés. Je l’observe, je l’écoute attentivement et elle me demande : « passe moins la colle, s.v.p. ». La personne recolle les morceaux un par un, lentement et progressivement.

Puis, le temps passe, le temps de revisiter son histoire et de comprendre la signification de son rêve, le temps d’explorer ses peurs, ses appréhensions, le temps de redonner une couleur à son rêve et de planifier les étapes pour y arriver.

Quelques semaines plus tard, la personne me retrouve à notre rencontre habituelle avec sa boîte d’objets sur ses genoux et elle me regarde droit dans les yeux en me disant : « Katherine, c’est fait ! ». Ses objets sont restaurés, ils sont prêts à retrouver la lumière, c’est-à-dire une place importante dans sa maison à la vue de tous. Elle me lance un regard satisfait, souvent rempli d’émotions, car elle réalise tous les efforts qu’elle a mis pour remettre en lumière son rêve.

Moi, je suis émue et je me sens privilégiée d’être à ses côtés.

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